On continue notre récap des concerts du mois de novembre avec le concert de l’impressionnant Otis Taylor, qui a eu lieu le 15 novembre.
Vous savez ce que c’est un runner ?
Sinon, c’est le moment où je vous explique.
Je vous ai déjà parlé du rider, du catering, des balances… Voilà le runner ! C’est une personne (en général un chargé de prod’, mais dans notre genre de petite équipe, n’importe qui ayant le permis et pouvant s’absenter un petit peu) qui est en charge du transport des artistes. Eh oui, ils n’ont pas tous un tour-bus ! Certains viennent en train ou en avion, et croyez-le ou non, mais ça ne se fait pas de les laisser galérer en tram ou en navette avec leurs instruments.
On a donc commencé la journée par une mission spéciale, qui n'était ni plus ni moins que le run consistant à aller chercher Otis himself à l'aéroport de Bâle Mulhouse. Mission confiée à Laureen, une de nos bénévoles, pour sa grande première à Django, parce que ouais, booon, on aime bien confier un van 9 places et un artiste international avec toute son équipe à une bénévole pour sa toute première date, histoire de pas du tout lui mettre la pression.
La pauvre Laureen s'est donc tapée une journée de 15h, commençant par 2h de route, une réception d'artistes en retard d'une demie-heure, puis un déjeuner avec eux à la PATATERIE, et ça si c'est pas la classe, je sais pas ce qu'il vous faut.
Mais enfin, à part ça, toute la soirée s'est déroulée comme sur des roulettes dans du beurre.
La première partie c'était Prokop, et c'était tout mim's, pas seulement parce qu'il était super intimidé de voir Taylor sur scène aux balances et de lui adresser la parole, mais aussi parce que, comme il l'a dit lui-même sur scène, la première chose qu'il a faite avec Lucille, sa violoncelliste-petite amie, c'était ... aller voir un concert d'Otis Taylor. Et ça, haaaaaaan, ça mérite une gommette "TROP CHOUUUUU" !
C'est pas la seule chose qui a été dite sur scène ce soir-là. Aaaah, ça nan.
Il a plutôt une bonne dégaine, Otis. On dirait clairement un papi qui ne se lève jamais de sa chaise à bascule autrement que pour aller chercher une nouvelle canette. Mais comme tous les papis silencieux, faut pas trop les énerver à cracher des noyaux de cerises sur leur terrain.
Et ce qui l’énerve sévère Otis, c'est les flashs de téléphone.
Ça lui fait mal aux yeux et après il voit plus rien, ce qui est quand même pas très pratique, vous en conviendrez, surtout quand on a une oreille interne (et le reste du corps) âgée d'environ 80 ans. Comme il n’aime pas s'énerver pour rien, il a prévenu dès le début du concert qu'il faudrait faire gaffe à ça.
Mais. Bon.
La gestion d'un smartphone, c’est pas inné pour tout le monde.
Du coup y'a eu un flash. Il a bougonné mais continué son morceau.
Deuxième flash.
Il s'est arrêté et a demandé de faire attention.
Mec, t'es en France, personne ne parle anglais, à part les allemands.
Troisième flash. Vénère le Otis.
Il a direct prévenu que si ça recommençait, il quitterait la scène ("What is your problem ??"). Tout le monde a regardé ses pieds.
Ca a un peu calmé les aventuriers de la salle, et les gens ont arrêté d'essayer de jouer les reporters de l'extrême (hint : de toute façon les photos de concert avec votre téléphone, c'est MOCHE, les gars).
Heureusement, rien de tout ça n’a fait flancher l’écoute dans la salle, pleine de super spectateurs ce soir-là encore. L'ambiance était vraiment intense et si Otis n'est pas resté bien longtemps aux dédicaces, il a encore remercié Ben le lendemain pour l'accueil, que ce soit le notre ou celui que nos spectateurs lui ont réservé.
Bah voilà.
C'était rien de bien grave.
Et tout le monde en gardera un beau souvenir, même ceux qui ont tenté la photo et ont dû se retrouver avec la pellicule pleine de leurs baskets plein flash.
Les prochains récaps ? Le Concert Caché, notre beau Blindtest, et Decoster & Palatine! Restez attentifs.
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