NOVEMBRE - SCHNACK VS CHEAP HOUSE + CONTREFAÇON - 14.11.19

18.12.2019

Début de l’hiver, le givre cristallise doucement sur les fenêtres, l’odeur des épices titille nos sens engourdis par le froid et rien ne nous enchante plus que le craquement des flammes dans l’âtre et une tasse de thé brûlant. Douce atmosphère que nous retrouvons avec joie et nostalgie, la pensée du repas du réveillon, le bruit du papier cadeau qui se froisse… ET DU GROS BOOM BOOM DANS TES OREILLES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ah oui.

C’est le récap de Contrefaçon.

 

C’était donc ce jeudi 14 novembre.

On avait hésité à la faire, cette date techno. Pas nos publics habituels, pas nos horaires habituels, on sentait le four approcher comme une tarte flambée à l’heure de l’apéro... mais qu’à cela ne tienne. On a sauté tête la première et pieds joints (ouais, ça en fait de la gym) et nous voilà en ce beau jeudi frigorifique à ouvrir la porte à des flots de jeunes sauvages : mesh noir, chaînes de vélo en guise de ras-du-cou, bobs de toutes les couleurs comme une flopée de petits champignons fluorescents, baggys ou doc martens, c’était un festival de technogirls et de warehouseboiz.

Et au milieu de tout ça, un adorable petit couple de soixantenaires qui ne pouvaient être autre chose que les parents d’un des musiciens de Schnack ou de Cheap House.

... Quoi ? Contrefaçon ET Schnack ET Cheap House... ?! Mais … mais oui, mesdames et messieurs ! Nous n’avions pas un ni deux ni même trois mais bien QUATRE groupes sur scène ce soir-là ! Le quatrième groupe étant FellaXion, quatuor d’hommesfemmes poulpes en tricot et jupettes d’écolières. Et entre ce contenu d’aquarium marin marrant, deux groupes en « versus » multipliant donc leurs instruments par deux (+ une balle de foot pour zéro raison valable) sur scène, ET des DJ avec platines et écran géant en fond... autant vous dire que c’était tout autant le fouillis sur scène que dans le public.

Alors oui, reparlons-en, du public.

Non, parce qu'on pourrait croire que les habitudes varient énormément d'un concert de piano ou de jazz manouche à de la techno terter. Eh bien je vous rassure tout de suite, à part le gouffre de différence d'âge, on y retrouve les mêmes personnages. Le pilier de bar, la personne qui veut se la jouer grand prince.sse et régale toutes les consos à sa moitié, ceux qui ont rien compris au fonctionnement des jetons, l'affamé.e qui dévalise la réserve de snacks, et... Ceux d'un autre monde.

 

Comme ce jeune homme lambda qui nous a demandé, en toute innocence, si il pouvait avoir une bière sans Picon (ah le Picon... ça aussi ça fédère des générations) et notre bénévole bar, un peu moqueuse lui répond que :

« Bah c’est chaud tu vois, pour te servir ça, il faudrait que je filtre la bière plusieurs fois pour en retirer tout le Picon et tu vois bien c’est un peu compliqué quoi…

L’autre, tout déçu : -  Ah oui… Bah c’est pas grave, je vais prendre un Picon alors… »

Je vous rassure, il est reparti avec une blonde. Même pas filtrée.

Dieu merci, cette soirée ne se résumera pas à quelques litres de Picon et de… matières corporelles diverses. Ça a été un plaisir fou de retrouver le versus Schnack/CheapHouse né du dernier Pelpass Festival. Plaisir fou poursuivi par un show de Contrefaçon d’une efficacité millimétrée complètement malade (j’ai envie de le dire avec l’accent québécois, dis). Ils ont retourné la salle (et quelques pintes vu l’état du sol). Le niveau de kiffe était maximal. Un véritable sabbat du 22ème siècle.

 

Bon, je pourrai encore vous en dire bien plus sur cette soirée folle et sans précédent qu’a été ce jeudi 14 novembre mais j’ai bien envie de vous laisser sur votre faim pour vous punir de pas être venus, bande d’idiots. Alors voilà. Vous viendrez la prochaine fois. Bye, tous !