Guitariste virtuose, Vieux Farka Touré conjugue avec génie la tradition malienne de ses racines et le blues rock moderne. Grâce à de nombreuses collaborations de prestige, il incarne cette passerelle à travers le monde, comme récemment avec les incontournables texans Khruangbin et ce splendide album « Ali », en hommage à son père regretté. Ce même Ali Farka Touré qui a justement ouvert la voie à la musique, dans une famille traditionnellement issue d’une tribu plutôt guerrière. Son fils Vieux lui a emboîté le pas pour le plus grand plaisir des oreilles du monde et de la fierté nationale malienne. Sa tournée en sextet s’annonce exceptionnelle, un concert magique, puissant, foncièrement tellurique. Le burkinabé Losso Keïta ouvrira la soirée avec un solo majestueux avec kamalengoni et calebasse pour ajouter une pierre au monumental édifice de la culture d’Afrique de l’Ouest. Régalade.
Au Mali, il existe un proverbe populaire qui dit que la vie a un nom de famille : le changement. C’est un dicton que Vieux Farka Touré a suivi tout au long de sa carrière, au fil d’une série d’explorations et de collaborations transfrontalières aventureuses. Un autre dicton plus universel dit lui, que pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. C’est ce besoin humain essentiel d’embrasser son héritage qui se trouve au coeur de « Les Racines ». Le titre en dit long, car l’album représente une profonde reconnexion avec la musique traditionnelle Songhai du nord du Mali, l’une des traditions musicales du nord de l’Afrique de l’Ouest. En Occident, elle est connue sous l’étiquette de « Blues Touareg ». Les racines de Vieux sont bien profondes. Fils du regretté Ali Farka Touré, il est acclamé comme le meilleur guitariste que l’Afrique ait jamais produit.
Voix, kamalengoni, calebasse jouée au pied: après avoir sillonné l’Europe, L’Afrique et l’Asie, avec diverses formations, Losso Keïta, voix d’or du Burkina Faso, nous embarque dans un voyage musical intime. En toute simplicité. En toute sincérité.