BINÔME DE CHOC !

20.11.2020

Une troisième « promo » de volontaires en service civique nous a quittés en mai dernier, après 8 mois passés à nos côtés, dont malheureusement quelques semaines en confinement. Merci à eux pour leur énergie, leur investissement, leur bonne humeur… Ils nous ont régalés ! Leur regard sur notre projet et leurs prises d’initiatives régulières sur les actions menées nous ont permis de renforcer notre lien aux habitants et aux partenaires du Neuhof. Mission réussie donc, sur laquelle nous voulions revenir. Rencontre avec Clémence Thiard et Alban Schwab, un binôme de choc !

Comment se sont passés ces 8 mois à Django, au Neuhof ? Quel était votre rôle ?

Alban : Ces 8 mois à Django ont été très agréables. Une expérience humaine très enrichissante avec une ambiance de travail géniale tout au long de l’année. Notre rôle était de suppléer l’équipe sur toute une série de tâches, comme de vrais couteaux suisses. Nous devions en particulier aider Mourad, notre tuteur, dans le champ de l’action culturelle, faire le lien entre l’art, les propositions Django et les différents acteurs du Neuhof, les habitants, les partenaires.

Clémence : Ça a été super dense ! Dès le début, on a été plongé dans la découverte de toutes les activités de la salle et du quartier. C’était super de participer aux différents projets et de rencontrer les habitants. Comme le dit Alban, on devait être efficace et souple pour aider l’équipe, et surtout permettre aux gens de mieux connaître la salle pour essayer de se l’approprier encore davantage.

Pourquoi avoir demandé un volontariat en service civique ? Ici ? 

A. : Après avoir passé mon BAC, je ne savais pas dans quelle voie me diriger. J’avais besoin d’une année de transition. Le service civique était donc la parfaite alternative. J’ai postulé à Django car la salle se situe dans mon quartier, j’y ai tout de suite vu un aspect pratique mais également plein de sens : pouvoir contribuer à apporter une forme d’aide aux habitants, mes voisins...

C. : Je voulais avoir une expérience de terrain après avoir passé mon année dernière à rédiger mon mémoire de lettres. Django m’a semblé être l’endroit parfait, capable de mêler actions de terrain, rencontres, culture, art et kiff !

Que vous a apporté cette expérience ? Vous en ressortez grandis ?

C. : De l’humilité ! De voir à quel point cette équipe et tous les acteurs du quartier se mobilisent pour proposer plein d’activités aux familles. J’ai eu l’impression que tout le monde essayait de repousser les limites du possible et de l’imaginable pour étendre un peu plus l’offre culturelle. Grandie, je sais pas. Sans doute un peu, j’ai l’impression aujourd’hui de beaucoup mieux comprendre les réalités de la gestion d’une salle.

A. : L'humilité également ! Tout au long de ce volontariat, j’ai vraiment senti l’apport, la « bulle d’oxygène » que nous apportions aux gens. Et oui bien sûr, j’en ressors aguerri. Travailler en équipe, au sein d’un tel projet, m’a permis de gagner en maturité.

Un projet, une action en particulier vous a marqués plus que les autres ?

C. : On a adoré les soirées Quartier Libre, dont nous faisions l’accueil avec Alban. Souvent on rigolait bien et c’était vraiment facile et agréable d’accueillir les gens dans la bonne humeur. Le Horror Soul Train d’Halloween était très cool. Tous les gens ont joué le jeu en étant super bien déguisés. J’ai beaucoup aimé aussi la semaine d’écriture avec le groupe Fergessen, j’en garde de belles émotions de partage.

A. : Les soirées Quartier Libre sont celles qui m’ont le plus marqué, comme l’a dit Clémence. Des moments particuliers, avec une ambiance très agréable. Le N.H.Flow par exemple… C’était une prise de risque de la part de l’équipe, pour des tas de raisons. Et ils se sont très bien débrouillés, on a tous passé un super moment !

Et le Neuhof, ses habitants, son tissu associatif, qu’en avez-vous pensé ?

A. : J’habite au Neuhof depuis petit, je n'étais donc pas dépaysé. J’ai cependant découvert un tissu associatif très large, avec beaucoup d’équipes qui travaillent sans relâche pour améliorer la vie des gens. Mention spéciale à l’Agate (et son président Sylvain), ainsi qu’à la JEEP pour leur sympathie et leur dynamisme.

C. : Moi je ne connaissais pas le quartier, à part de réputation. Et ce que j’ai découvert, grâce à Alban et l’équipe, c’est un quartier hyper hétérogène, complexe, avec des habitants enthousiastes, désireux de se saisir des offres de quartier, celle de Django mais aussi de tous les acteurs du Neuhof. Et ils sont nombreux et très investis !

Votre volontariat a été amputé de presque deux mois… Comment avez-vous vécu cette période trouble ? 

A. : Un sentiment d’inutilité… Bloqués chez nous, nous ne servions pas à grand chose malheureusement. La mission a perdu de son sens, de sa saveur. Mais c’est pour la bonne cause, la santé de tous.

C. : De toute façon, on ne pouvait pas faire autrement. On a dû s’adapter et continuer à se rendre « utiles » autrement, à distance. C’était un peu étrange bien sûr car l’intérêt de notre mission à Django, c’était le terrain.

Un message pour nos prochains volontaires ?

C. : Entraînez-vous au baby-foot ! Et soyez prêts à vous voir confier quelques responsabilités. Faudra assurer sur le terrain et aller vers les gens avec toute votre énergie et votre bonne humeur. Ouvrez-vous à tout et soyez souples comme des chats (ou des tigres, pour Alban).

A. : Si vous voulez vous intégrer, à l’équipe, au quartier, suivez les conseils de Clémence (surtout le premier) !

Et c’est quoi la suite pour vous à présent ?

C. : Pas simple de se projeter dans les conditions actuelles… On verra bien ce qui se présente et ce vers quoi mon instinct me portera.
A. : Commencer mes études supérieures en alternance et découvrir le monde du travail. Rien de très motivant... Je peux rester une saison de plus ?!