L'antenne alsacienne des iNOUïS du Printemps de Bourges Crédit Mutuel hébergée à Django, déploie le dispositif de repérage sur tout le territoire chaque année à partir d'octobre via l'appel à candidature, jusqu'au festival printanier, point d'orgue de la filière des musiques actuelles en France. Après le post punk de Pales l'année dernière, c'est l'inénarrable Clément Visage qui est allé au bout de la sélection et a représenté l'Alsace dans le Cher cette année. Il revient dans ces lignes sur son expérience à nos côtés.
Bonjour Clément ! Pour commencer, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Salut ! Je suis Clément Visage, chanteur visagiste dans la région Grand Est. J’ai lancé mon projet solo il y a un an maintenant après avoir beaucoup évolué en groupe auparavant. À travers ma musique j’aime l’idée de défendre une pop francophone sensible et hybride. C’est surtout un moyen pour moi d’exprimer des idées folles et des émotions enfouies.
En 2024, tu étais le représentant de l’Alsace aux iNOUïS du Printemps de Bourges, que représente ce dispositif pour toi ?
Lorrain d’origine, né à Metz, ayant grandi à Nancy et installé à Strasbourg depuis deux ans maintenant, j’ai vécu comme une sorte de dissociation géo-spatio-temporelle (rires). C’était bien évidemment une super opportunité pour moi. Je retiens surtout la bienveillance et les très belles rencontres lors des pré-sélections en janvier et sur place avec les autres artistes. Aussi le soutien sans faille de Django qui a été hyper précieux du début jusqu’à la fin de cette aventure.
Comment as-tu vécu cette expérience ? Et concrètement, que se passe-t-il à Bourges ?
C’est assez intense. Beaucoup de préparation en amont, d’organisation, de sollicitations, on sent une vraie émulation autour de ce dispositif. Les artistes sélectionné·es bénéficient maintenant d’une semaine de formation à Bourges qu’on appelle la « classe verte », des temps d’échanges et de rencontres avec des professionnel·les de la musique. Ça prend une très grosse partie du temps sur place, on a le cerveau bien rempli. Ensuite c’est beaucoup de rencontres, de concerts et d’apéritifs.
Une anecdote marrante à nous partager ?
Je pourrais en partager tellement, d’autres que je suis obligé de taire, secret professionnel, désolé. Une qui reflète bien l’aventure : au moment de monter sur scène, les piles de mon récepteur in ears (les écouteurs qu’on a dans les oreilles pour s’entendre) s’éteignent. Plus de son, plus d’image. Moment de panique, je ne sais pas quoi faire, les régisseurs me disent « allez let’s go faut y aller ». Je vois Benoît (co-directeur de Django) courir le 100 mètres pour me trouver des piles en loges et m’en ramener, et rétablir la situation dans les plus brefs délais. Action réaction, merci monsieur le directeur.
Un conseil à donner aux artistes qui souhaiteraient postuler à la prochaine session des iNOUïS ?
C’est une très belle fenêtre pour exposer son projet, c’est indéniable, mais ce n’est pas une fin en soi ! C’est une manière particulière de voir les choses et tant de chemins sont possibles. Il est important de cultiver sa différence et la forme qu’on veut donner à ses projets, c’est la leçon que j’en retire. Il faut prendre son temps, faire confiance à ses ressentis et faire confiance aux gens avec qui on a réellement envie de travailler. Je crois qu’il est primordial de garder en tête ce pour quoi on fait tout ça, garder une forme de plaisir, de partage et de légèreté car ça peut être très vertigineux.
Des actus à venir te concernant ?
Quelques concerts qui devraient encore tomber à la rentrée pour continuer à défendre mon EP sur scène. Sinon je suis actuellement sur l’écriture d’un premier album qui devrait voir le jour en… 2025, j’espère !
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