Eh c’est la rentrée. Aïe, ouille.
Oui bon, ça fait 3 semaines. Je suis un peu à l’arrache, oui bon, on l’aura compris.
Mais il fait beau et je suis en pleine phase de digestion alors j’ai mis de la musique relaxe et j’essaie de vous faire ça avant d’être 3 dates en retard.
Où sont mes notes… Ah oui. Alors.
Arat Kilot – 25.01
Même pas le temps de lever le nez de ma boîte mail et de faire les plannings que voilà la première date de l’année 19. Trois ans plus tard, et je suis toujours un peu rouillée après les vacances. Hein, qui, quoi ? Les courses de… Ah oui et bon. Ah, le planning de ? Et ça, zut ! Okay, ça devrait aller.
La veille, on avait fait la première session de la formation bar : j’avais préparé des tas de fiches de poste plastifiées, des fiches horaires, des étiquettes sur toutes les étagères… De l’avis général, on est au top pour accueillir tout type de bénévoles, aussi tête en l’air soient-ils (c’est ça, moquez-vous de mes tocs de classement et d’étiquetage…). C’est mon côté perfectionniste loosé du côté sud-américain : je suis capable de me lever à 3h du matin pour classer mes mugs par couleur, mais je peux reprendre douze fois le même dossier et oublier chaque fois de corriger la ligne qui pêche (à la ligne) (oups). Où en étais-je… Ah oui, le concert.
L’après-midi tout s’est bien passé, j’ai joué à la maman parce que ça m’avait un peu manqué – j’suis allée acheter du café parce qu’on en avait plus, j’ai donné de la glace au chocolat à Mimi, notre régisseuse en chef, et j’ai mis des gouttes dans l’œil d’Ophélie, l’une de nos services civiques. Ah, on s’moque de mes étiquettes et de mes protège-doigts en plastique, mais on est quand même bien contents de trouver ce genre de bêtises dans la boîte à pharmacie rangée dans le placard étiqueté « placard à pharmacie », hein ?!
Bon.
J’étais bien stressée mais bon, une fois que tous mes petits choux débarquent, je finis toujours par être toute enthousiaste et oublier tous les soucis.
Enfin, presque tout.
Tout sauf les repas qui manquent au catering pour genre MIKE LADD et MAMANI KEITA, par exemple les têtes d'affiches, comme la queue qui s’accumule aux jetons, et puis au vestiaire où c’est la cata parce qu’il fait froid dehors, et au bar parce qu’on se marche dessus puisque personne ne va dans la salle, parce que la première partie c’est un DJ et que les gens comprennent pas qu’ils peuvent rentrer, d’ailleurs ils comprennent pas pourquoi faut des jetons, et d’ailleurs, j’aimerai euh, une bière et un verre de vin, euh… Non, attendez, Christine, tu veux du vin ou du crémant ? Bon, alors très bien, alors des jetons pour un verre de vin et un crémant et… ah non, une bière… Mais… Ah, sinon peut-être un Picon… Du coup une 25 ou une 50cl ? Eh bien, mettez, euh, mettez... D'accord alors c'est combien déjà ? Euh, Christine, tu voudras des m&m’s ou non ?!
Ouf, faut que je me remette de la musique douce.
Bon, j’en étais où ? Ah oui.
Passé la galère des jetons, le bar roulait, du coup j’ai inauguré quelque chose d’assez exceptionnel pour que ce soit mentionné : je suis montée en régie et j’ai regardé DEUX MORCEAUX ET DEMI en buvant mon verre, et oui, c’était la première fois en trois ans. Je suis redescendue là les mains dans les poches, très satisfaite de ce concert super stylé, et là, la personne de la sécu me fait un petit signe : « Euh… y’a du vomi, là. ».
Ô joie. Ô félicitée.
Du bout de ma serpillière et avec force frissons de dégoût et cris d'orfraie adolescente, j’éponge la flaque en chouinant.
Entre temps, la moitié des portants s'étaient écroulés dans les vestiaires et les bénévoles s’étaient retrouvées à utiliser le reste des chaises pour suspendre des vestes, telles des MacGyver de la salle de concert. On a remis tout ça en place bien vite et personne n’a rien vu, ou presque.
Et puis après... Ah bah après on a eu le temps de voir venir, hein. Mimi la régisseuse a fini par dire "Bon. Je vais leur dire de s'arrêter quand même un jour, hein !".
Et puis elle est jamais revenue.
Et puis le concert a continué.
Et puis, il se faisait tard, mine de rien.
Et après ce long concert de folie, ils ont encore trouvé la motivation de venir dans le hall, rencontrer le public qui était plus qu’enthousiaste, a bu un verre avec eux, et tout ça même sans avoir encore mangé.
J’avoue, j’étais crevée, mais bon, okay... Quand Mamani a fini par aller manger son plat, au fond du catering-vestiaire, à minuit et demi, et qu'elle était tellement contente de sa date qu'elle a improvisé une petite danse avec Baya, j'ai rien eu à redire.
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