Des lyrics acerbes. Une voix puissante et rageuse. Une force d’interprétation sans égal. Voilà près de deux décennies que Furax Barbarossa sublime l’art de la rime et de la performance, avec une discrétion pour le moins paradoxale : fer de lance d’une scène underground hyperactive, bien que tenue à l’écart des projecteurs, le toulousain jouit d’une solide popularité auprès d’un public adepte de rap authentique, sombre et intransigeant. Dans la même lignée, Davodka revient avec un album plus engagé et abouti que jamais qui rassemble tout ce qui fait l’identité de l’artiste : morceaux techniques où il laisse libre court à sa science de la punchline et à sa maitrise incomparable du flow. Attention, déluge de mots, d’émotions et d’intensité, à vivre absolument à Django.
Horaires
Ouverture des portes : 20h
Début du concert : 20h30
Tarifs
Placement : libre debout
Préventes : 15€ (tarif plein), 10€ (tarif réduit), 6€ (tarif spécial)
Caisse du soir (dans la limite des places disponibles) : 18€ (tarif plein), 13€ (tarif réduit), 6€ (tarif spécial)
FURAX BARBAROSSA
(rap français)
Au-delà d’une énergie intarissable et d’une présence quasi-bestiale sur les planches, Furax, c’est une voix, un charisme, une prestance. C’est aussi — et surtout — une écriture sans filtres, précise et imagée. Impressionnant de maîtrise, capable de faire rimer ses phases sur plus d’une dizaine de syllabes sans jamais sacrifier le fond, Furax est l’un des plus fins techniciens de l’hexagone. Stylo en main, l’artiste tombe le masque et laisse place à ses pensées les plus sombres, qui viennent s’entrechoquer avec finesse ou fracas.
Furax, c’est également une productivité constante et rigoureuse, au service d’une réelle passion. Maxi, EP, albums en solo, en duo, en collectif… En tout, le Pirate à la Barbe Rousse compte plus d’une dizaine de projets au compteur, depuis son premier opus en 2004 (Crash Test). Auditeur averti depuis l’enfance, véritable touche-à-tout, Furax a grandi avec la musique en toile de fond et s’est essayé à différents genres, divers instruments (batterie, guitare) avant que ne survienne le déclic. Alors qu’il écume les teknivals d’Europe en camion, Fu’ rencontre l’écriture dans des circonstances plutôt singulières : planté devant un mur de son de 25 000 watts qui crache des beats sombres et crasseux, il décide de gratter son premier 16 mesures. La machine est en marche. De cette découverte insolite des mécanismes du rap — trouver l’inspiration, écrire, puis rapper —, il en gardera le côté brut et spontané. Tout au long de sa carrière, c’est la musique et les émotions qu’elle véhicule qui l’animeront, le guideront et l’aideront à coucher ses textes.
DAVODKA
(rap français)
Davodka revient avec un album plus engagé et abouti que jamais ! “Procès Verbal” rassemble tout ce qui fait l’identité de l’artiste : morceaux techniques de découpage ou il laisse libre court à sa science de la punchline et sa technique incomparable du flow (Zeus, Anesthésie Vocale), titres profonds et personnels comme Pierre à l’Edifice, Je n’ai plus le temps, où il se livre sur une prod épurée et mélodieuse, d’autres plus légers et festifs comme l’hymne de ces soirées ratées qu’est Mieux vaut Deux foies qu’un, qui rappellera à tout les auditeurs au moins un retour (compliqué) a la maison !
En concluant la série désormais culte des Accusés de Reflexions avec le chapitre 3 et 4 présent dans l’album ou il se permet le luxe d’inviter le groupe phare de la scène marseillaise le 3ème Oeil, connus pour ses prise de positions, Davodka délivre ainsi un message d’espoir et de prise de conscience dans une société troublée tiraillée vers les extrêmes qui est la nôtre. Les thèmes déroulés tout au long de l’album résonneront dans l’actualité malheureuse, entre contexte politique houleux et crise se généralisant à tous les niveaux de la société.