Opération Iceberg : Alma Catin nous fait fondre !

20.04.2022

Ça y est, les lauréat·es de la sélection ICEBERG 2021-2022 ont été annoncés ! Côté Strasbourg, c’est le groupe BBCC (krautzouk-post rock) qui a été choisi pour cette nouvelle édition. Nos ami·es hélvètes nous envoient un duo composé de l’artiste lausannois Alma Catin et de son accompagnatrice sur cette résidence, l’artiste électro Verveine. Une résidence de trois jours qui s’annonce toute en tendresse et poésie.
Depuis 2018 le projet solo d’Alma Catin, "Garçon facile", a eu l’occasion de jouer à de nombreuses reprises en Suisse romande. Son projet s’articule autour de deux envies : offrir des chansons d’amour qui ne soient pas hétéronormées, et créer à partir de son vécu amoureux des mélodies sincères et, pourquoi pas, un brin politiques. Entre la musique électronique et la pop timide, au fond d’un jardin, dans un lit ou sous les lumières moites d’un club, Alma Catin chante l’amour, ses amours, ces hommes qu’il a aimé et qu’il aimera, toujours avec la sensibilité la plus sincère possible.

Qui es-tu Pascal ? Comment est né le projet Alma Catin, et pourquoi ce nom ?

Je suis un chanteur compositeur Lausannois, j’ai d’abord étudié le théâtre au Conservatoire de Genève, puis j’ai étudié la musique, également à Genève, à l’école des technologies musicales en filière chant et production. Le projet Alma Catin « Garçon facile » est né de ma fascination pour l’omniprésence du thème de l’amour dans la musique et particulièrement dans la musique populaire. J’ai également vécu une grosse rupture amoureuse, brutale et inattendue, qui m’a donné envie de faire exister et grandir en chansons toutes les moindres rencontres amoureuses que j’ai pu faire. Alma
Catin « Garçon facile » c’est aussi l’idée d’offrir des chansons d’amour qui ne soient pas hétéronormées, comme on a l’habitude d’en entendre. Pour ce qui est du nom du projet c’est simple, “Alma” pour l’âme, “Catin” pour l’amour, le sexe, l’intimité.

Pourrais-tu nous décrire ta musique, ton univers en quelques mots ? Quelles sont tes références principales ?

La définition la plus sincère que je pourrais en faire serait de dire que je fais la musique que j’ai envie de faire et que j’arrive à faire. Mon univers, c’est avant tout les personnes avec qui je partage des liens intimes, liens que j’essaie de retranscrire le plus simplement et fidèlement dans ma musique.
Pour ce projet, Garçon facile, j’ai été particulièrement inspiré et touché par l’album de Soko “I Thought I Was An Alien” : une véritable déclaration d’amour, de passion mais aussi de haine pour son ex- amoureux. De découvrir une musique à la fois intime et personnelle mais parlant à tout le monde a été comme une révélation pour moi.

Pourquoi te lances-tu dans l’aventure ICEBERG aujourd’hui, qu’en attends-tu ?

J’ai toujours fait de la musique pour moi, souvent seul dans ma chambre en buvant du whisky et en regrettant mes amours passés. Aujourd’hui, l’Opération Iceberg est l’opportunité de pouvoir partager ma musique, d’être entouré d’autre·x musicien·ne·x, de faire grandir mon projet et d’être épaulé par des personnes qui sont déjà passées par ces étapes de création que sont la réalisation d’un album ou d’un set live.

Tu viens travailler avec l’artiste suisse Verveine, comment ce choix s’est-il dessiné ? Vous connaissiez-vous avant cette résidence à venir ?

Je ne connaissais pas Verveine personnellement mais je suivais son travail avec beaucoup d’admiration. J’avais vu un concert d’elle où toute sa musique avait été jouée en live sur scène, sans ordinateur. Ça m’avait beaucoup intrigué et impressionné, car je travaille beaucoup sur logiciel. J’ai également été touché par la liberté que sa musique dégage. J’ai l’impression que c’est une artiste qui fait simplement la musique dont elle avait envie, sans concession ni compromis pour plaire. J’ai eu l’occasion de la rencontrer depuis, et je suis vraiment impatient et reconnaissant de pouvoir être coaché par elle. J’ai le sentiment que de belles choses peuvent en naître.

Qu’est-ce que tu attends de cette résidence, sur quels points souhaites-tu travailler en priorité ?

Mon envie de base était de travailler sur la création d’un set live plus analogique, mais je suis également en train de travailler sur la réalisation de l’EP. J’aimerais chercher à développer une musique plus acoustique, plus “réelle”. Dans tous les cas, je sais que Verveine sera une super artiste pour m’accompagner tant dans le live que dans l’arrangement de mon EP.

Outre cette belle résidence française, quelles sont les actus à venir d’Alma Catin ?

Côté “Alma Catin”, mon personnage de musicien, il y a évidemment la sortie courant 2022 de “Garçon facile”, l’EP sur lequel je travaille actuellement. Du coup un peu moins de concerts dans les prochains mois, le temps que je puisse finaliser les chansons. J’ai tout de même une belle date le 19 mars aux Docks de Lausanne, en première partie de Mansfield TYA, un concert qui me tient vraiment à cœur. J’ai beaucoup d’autres belles choses à venir courant 2022, mais je ne peux pas en dire trop pour l’instant. Côté Pascal, moi-même en tant qu’artiste, de belles collaborations musicales avec les artiste.x Romy Colombe. K et Léonnie Vanay, plus dans l’univers de la performance cette fois.